Qualification des Eperviers dames pour la CAN Maroc 2022, Une première historique … et après !
Le 23 février 2022, l’équipe nationale féminine togolaise, les Eperviers version dames validaient leur billet pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2022. Au stade Augustin Monédan de Libreville, les togolaises, avec la manière, ont écrit une nouvelle page de l’histoire du football féminin. Elles l’emportent, tout comme à l’aller, sur un score de 2 buts à 1.
Si l’histoire du foot féminin m’était contée !
Dans quelques années, l’épopée de notre football qui s’écrit aujourd’hui sera contée et l’on retiendra que c’est avec la sélectionneuse Tomety Kayi que les Eperviers dames se sont qualifiées pour la première fois à une phase finale de cette prestigieuse compétition. L’on égrènera comme un chapelet tous les noms des actrices de cette belle époque. On rappellera pêle-mêle les noms des buteuses, le score fleuve infligé à l’aller à Sao-Tomé qui déclarera forfait pour le match retour, on citera le Colonel Guy AKPOVI comme étant le Président de Fédération Togolaise de Football (FTF) d’alors ou la Ministre des sports Lidi Kedjaka Gbessi Kama ; comme ce fut le cas lors de la double qualification historique en 2006 pour la CAN Egypte et le mondial en Allemagne où des noms sont restés à jamais gravés dans les pages du football togolais. Les acteurs de cette glorieuse période furent le Colonel Rock GNASSINGBE, feu ministre Akouta Oyenga, feu Stephen Keshi, Séyi, Emmanuel Adebayor et sa bande. Si l’on rappelle ce fait historique de 2006 c’est justement pour faire revivre les sombres périodes de notre foot au masculin après l’aventure de nos représentants dans ces deux compétitions majeures.
Vivement le patriotisme et que cessent les calculs mesquins
Feu Président américain John F. Kennedy disait « ne vous demandez pas ce que le pays fera pour vous mais demandez-vous qu’est-ce que vous ferez pour votre pays ». Aujourd’hui la qualification tant rêvée et recherchée est là. Chaque acteur direct ou indirect doit se mettre à l’esprit le rayonnement national et l’intérêt du Togo. Les fantômes du foot masculin, les pratiques peu orthodoxes que l’on a connues doivent faire place aux bonnes pratiques afin de permettre un renouveau dans ce sport roi qui est le ciment de la cohésion nationale.
Nos ambassadeurs au Maroc doivent impérativement éviter les calculs mesquins. Fini le principe olympien de Pierre de Coubertin pour qui « l’essentiel est de participer ». L’encadrement technique doit aligner l’équipe la plus compétitive possible. Nous saluons au passage le remarquable travail de Tomety Kayi, reconnu et salué à sa juste valeur par le Colonel Guy AKPOVI.
Nous ne doutons pas que ce job sera poursuivi, renforcé et que des esprits malins ne viennent pas lui placer des peaux de banane. Les togolais ont en mémoire les scènes surréalistes de Wengen en Allemagne en 2006 et les prévisions du staff togolais pour un retour au bercail de la sélection après la phase de pools, les togolais connaissent mieux la suite. Nous ne voulons pas rappeler la tragédie de Cabinda où, au lieu des airs les gens ont préféré la voie terrestre au nom des intérêts inavoués.
La terre de nos aïeux ne doit plus être la risée du monde. Que chacun en ce qui le concerne, le gouvernement, l’encadrement technique, les actrices sur le terrain, jouent sa partition afin de donner le maximum de joie à la CAN Maroc 2022.