Niger : Faure favorise la rencontre entre une délégation de la CEDEAO et la junte
Une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pu rencontrer les putschistes au Niger. Selon le correspondant de France 24, cette rencontre a été possible grâce à une discrète médiation de Faure Gnassingbé. « D’après ce qu’on sait, c’est le président du Togo, Faure Gnassingbé qui a joué un rôle discret pour que Niamey ouvre cette fois-ci grandement ses portes aux envoyés de la CEDEAO », a-t-il déclaré sur France 24. Il faut rappeler que la junte avait déjà refusé de rencontrer une délégation de l’institution sous régionale.
Conduite par l’ancien président du Nigeria, Abdulsalami Abubakar, la délégation de la CEDEAO a parcouru deux étapes à Niamey. Dans un premier temps, elle a discuté avec le nouvel homme fort du pays, le Général Tiani pour exiger de lui le retour à l’ordre constitutionnel. Enfin, elle a rencontré le président déchu, Mohamed Bazoum pour s’informer des conditions de sa détention et de son état physique. Pour l’heure, rien n’a filtré des différentes discussions.
Tout en privilégiant la voie diplomatique, la CEDEAO n’exclut pas le recours à la force. Elle dit même avoir arrêté le jour de son intervention au Niger si la junte refuse de revenir à l’ordre constitutionnel.
En ce qui concerne le président du Togo, Faure Gnassingbé, il joue réellement son rôle de jeune doyen des Chefs d’État dans la résolution des crises dans la sous-région. Il avait déjà œuvré pour la levée des sanctions contre le Mali. Il a aussi joué un grand rôle dans la résolution de la crise entre le Mali et la Côte d’ivoire dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés à Bamako.
WARAA