Lutte contre la vie chère : Le gouvernement togolais adopte des mesures fortes pour soutenir le pouvoir d’achat des populations

Au Togo comme partout dans le monde la cherté de la vie se fait de plus en plus ressentir. Elle est devenue préoccupante depuis l’avènement de la Covid-19 et s’est empirée avec le début de l’opération militaire russe en Ukraine.  Dans le souci de lutter contre la vie chère et soutenir le pouvoir d’achat, le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a annoncé le  mercredi 27 avril 2022 des mesures pour contrer la hausse des prix des produits de première nécessité sur les marchés du pays. C’est à travers un discours qu’il a prononcé à l’occasion du 62^ème anniversaire de l’indépendance du Togo. L’annonce du président togolais a été suivie immédiatement d’un communiqué qui détaille point par point ces mesures. Il s’agit notamment de la suspension des remboursements de l’avance d’un mois de salaire accordée au début de l’année aux fonctionnaires des secteurs publics, parapubliques et aux retraités, à compter du mois de mai et ce jusqu’à la fin de l’année.

Une autre aide offerte est la suspension du paiement des taxes de tickets de marché, à partir du 1^er mai 2022 pour une durée de trois (03) mois. Cependant, la mesure ne concerne pas les loyers de boutiques et de magasins. Une subvention étatique va être accordée aux structures de gestion des marchés (Epam, mairies) pour combler le manque à gagner. Le gouvernement a également décidé de plafonner les prix des produits locaux et importés. En ce qui concerne les produits locaux comme maïs, le sorgho, le haricot, le petit mil et le riz, les prix ont été plafonnés dans toutes les régions pour lutter contre la surenchère. Dans le Grand Lomé par exemple, le bol de maïs de 2,5 kg qui était vendu à 700 francs CFA est ramené à 650 francs. Le prix du riz local de 25 kg a été revu à la baisse soit 16 500 francs, contre 17 500 francs auparavant. S’agissant des produits importés (huile végétale, lait, farine de blé, concentrés de tomate), les prix ont été plafonnés et surtout exonérés de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’importation. Un numéro vert (8585) a été mis à disposition pour la dénonciation des pratiques anormales. Une autre mesure a été prise pour renforcer la résilience des populations.

En effet, les dirigeants ont pris sur eux de baisser les taux d’intérêts des services du FNFI de 02 points sur le territoire national, surtout dans les zones les plus vulnérables. La mesure est valable pour tous les crédits obtenus depuis le 1^er janvier 2022. Ces initiatives rappellent d’autres précédentes : le subventionnement des produits pétroliers (29 milliards) et le gaz domestique (11 milliards) entre 2020 et 2022, l’exonération du paiement de la TVA (05 milliards) sur le riz, le maintien des prix du pain grâce à un subventionnement de 06 milliards de francs CFA, etc. Les populations saluent ces mesures prises par le gouvernement qui réagit enfin face au problème de la vie chère. Alors que le gouvernement a indiqué avoir déjà subventionné les prix de carburant qui a connu une nouvelle hausse et de l’engrais entre autres, nombreux jugent toutes ces mesures insuffisantes et demandent au gouvernement de faire plus pour renforcer le pouvoir d’achat des populations.