Levée d’une partie des sanctions contre le Niger : Une nouvelle victoire diplomatique pour Faure Gnassingbé
Abuja a abrité ce samedi 24 février 2024, la 53ème session extraordinaire de la conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les travaux de cette rencontre étaient axés sur l’examen des sujets brûlants de l’heure. A l’issue de la session, on retient que La CEDEAO a levé une partie des sanctions économiques et financières contre le Niger. Elle a aussi annoncé la réouverture des frontières et le survol du pays avec effet immédiat. Ces sanctions avaient été prises une semaine après le putsch du 23 juillet 2023 pour contraindre les putschistes à libérer le pouvoir. Cette ligne était défendu depuis des mois par le Chef de l’État Togolais, Faure Essozimna Gnassingbé.
Portée principalement par le Togo et soutenue par d’importantes personnalités africaines, la levée des sanctions prises contre le Niger au lendemain du renversement du Président Bazoum en 2023 sonne comme un immense succès pour la diplomatie togolaise. Le Président Faure Essozimna Gnassingbé s’est investi pour une résolution pacifique et humaniste en plaçant au centre des préoccupations, l’intérêt supérieur des populations. Une position qui, loin de soutenir et d’encourager les changements inconstitutionnels de pouvoirs dans l’espace communautaire, fait prévaloir l’esprit de solidarité qui a présidé à la création de la CEDEAO il y a bientôt 50 ans.
« L’approche de Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé a permis d’éviter le chaos et la catastrophe humanitaire dans notre pays. C’est cette position que Son Excellence a apportée auprès des pairs africains pour leur montrer la nécessité de revenir à l’esprit fondateur de la CEDEAO. », avait indiqué début décembre 2023, le Président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Président de la transition du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, à l’occasion de sa première visite officielle à Lomé. « Nous sommes préoccupés de la situation humanitaire dans ces pays (Mali, Niger et Burkina Faso, NDLR) et nous nous sommes interrogés sur la nécessité de réexaminer, de réévaluer nos stratégies de gestion de ces crises », avait indiqué pour sa part, le Président Faure lors de sa visite de travail à Abidjan le 16 février dernier. Sa démarche est saluée par ses pairs qui comptent sur lui pour maintenir l’unité de l’Afrique de l’ouest face aux velléités exprimées par certains Etats qui ont annoncé leur sortie de la CEDEAO.
Pour rappel, plusieurs pays de la sous-région traversent des situations difficiles notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Dans ces pays frères en transition politique et soumis à des sanctions de la CEDEAO, le chef de l’Etat mène avec efficacité une médiation en privilégiant le dialogue et la conciliation excluant toute intervention militaire notamment au Niger. La médiation togolaise consacrée par la CEDEAO en décembre 2023 a permis d’obtenir des résultats tangibles comme la libération de proches du président Bazoum. Aujourd’hui le dialogue semble relancé entre la CEDEAO et le Niger pour le plus grand bonheur des populations et de l’économie de la sous-région.
Londou KAWANA