Jean Pierre Fabre : « C’est terminé » !
Au cours d’une manifestation politique le weekend dernier à Lomé, le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) Jean Pierre Fabre a affirmé que le silence n’est pas la meilleure réponse à la diffamation. Dans ce sens, il décide désormais de rendre coup pour coup tous ceux qui vont l’attaquer. « Répondre aux mensonges par le silence, c’est terminé. Répondre aux mensonges, à la calomnie, à la diffamation, au dénigrement, aux insultes par le silence pour manifester une sorte de dignité c’est terminé. », a-t-il martelé.
Depuis la dernière élection présidentielle, élection au cours de laquelle l’ANC a amorcé sa descente aux enfers, Jean Pierre Fabre ne cesse de parler de la façon dont il a été dénigré par Mgr Kpodzro. Telle une femme rancunière, il a du mal à avancer avec une nouvelle vision pour son parti. Il ne manque pas d’occasion pour parler de la façon dont les autres partis le combattent. Il joue à la victime pour s’attirer la sympathie des populations. L’ANC semble être ce parti mal aimé qui fait fasse à tous les autres notamment pouvoir et opposition.
En ce qui concerne le parti au pouvoir, Jean Pierre Fabre soutient : « Le Togo vit sous un registre de coups d’État permanents. La loi est en permanence violée ». Il précise alors qu’il est important de lutter pour mettre fin à l’arbitraire. Il trouve alors qu’il y a eu des violations liées à l’opération de recensement électoral pour les élections législatives et régionales. Dans ce sens, il dénonce le refus des opérateurs de saisie d’inscrire certains citoyens sur les listes électorales. Et pourtant, les responsables des partis sont représentés dans les CELI pour veiller au bon déroulement du processus. Décidément, le maire de la commune de Golfe 4 accuse tout le monde. En plus de ses collègues de l’opposition et ceux du parti au pouvoir, il s’attaque maintenant aux opérateurs de saisie comme si ceux-ci appartenaient au parti au pouvoir. Tout le monde a quand-même constaté que le recensement s’est déroulé dans une bonne ambiance. D’ailleurs, dans la première zone, fief de l’ANC, la CENI avait ajouter quelques jours pour permettre aux retardataires de se faire recenser. Se plaindre relève juste d’une mauvaise foi.
A entendre un observateur de la scène politique, Fabre ne veut toujours pas changer de stratégie. A la veille de chaque élection, au lieu de se concentrer sur un projet de société accrocheur pour séduire l’électorat, il passe son temps à accuser les autres et à chercher avec une loupe les défaillances de la CENI dans l’organisation de l’élection afin de justifier son éventuel échec. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’ANC risque de sortir bredouille des deux élections à venir si elle ne se met pas très vite au travail.
WARAA