Cas des enseignants licenciés : la face hideuse des avocats
Cas des enseignants licenciés : la face hideuse des avocatsL’année scolaire qui tend vers sa fin a été marquée par des grèves sauvages conduites par le Syndicat des enseignants du Togo (SET), un syndicat jugé illégal par les premières autorités du pays. Malheureusement, ces grèves ont causé des troubles aggravés à l’ordre public conduisant à l’incarcération de certains élèves et responsables du SET. Suite à l’avis du conseil de discipline, 112 enseignants de différents niveaux ont été licenciés en avril 2022 compte tenu de leurs degrés d’implication dans ces débrayages.
Au Togo, comme partout ailleurs, le droit de grève est encadré par des lois. Malgré de nombreux rappels à l’ordre, les enseignants du SET se croyant au-dessus de la loi ont choisi délibérément bafouer le nouveau code de travail et ses innovations. Pourquoi ont-ils poussé le bouchon si loin ? A les entendre après leur licenciement, ils ont été manipulés. Tout en implorant le pardon et l’indulgence du Chef de l’État, ils ont affirmé publiquement avoir été manipulés par des avocats. Il s’agit notamment des avocats présidents de partis politiques, des avocats membres de l’opposition et des avocats responsables ou appartenant à des associations satellites dites de protection des droits de l’homme.
Les 15 février et 06 mars 2022 un groupuscule du SET aurait eu une rencontre avec des politiciens véreux notamment de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) dans un bar de Lomé. Au cours d’une autre rencontre, des membres du parti de l’opposition FDR de Me Paul Dodzi Apévon, avocat de son état et ses confrères avocats Raphaël Kpandé-Adzaré, Célestin Agbogan, Claude Amégan auraient apporté leur soutien aux grèves sauvages du SET. Le peuple togolais se souvient aussi de comment ces politiciens et avocats faisaient des sortis tapageuses pour soutenir les responsables du SET qui sombraient dans le mal. Ces faits confirment la manipulation de ces pauvres enseignants par des politiciens en manque de stratégie politique.
Sans se faire prier, la même cohorte d’avocats s’est jetée sur le dossier des enseignants licenciés pour assurer leur défense. Rappelons qu’ils sautent comme des vautours sur tous les dossiers qui opposent les citoyens à l’État. On se rappelle le calvaire qu’ils ont fait subir aux victimes de l’ASSIVITO. Certains chefs de partis politiques et avocats des victimes avaient pris jusqu’à 2/3 des montants payés par l’État après jugement de la cour de justice de la CEDEAO. Les victimes n’ont eu leurs yeux que pour pleurer. La même situation a été observée avec les députés de l’ANC.
Ces avocats présidents de partis d’opposition ou soi-disant défenseurs des droits de l’homme disent défendre le peuple, les opprimés, alors qu’ils sont eux-mêmes les bourreaux de ces opprimés avec la recherche effrénée de gains faciles. Après avoir conduit les enseignants dans le gouffre, ils se proposent maintenant de les défendre. D’ores et déjà, ils lorgnent 2/3 des montants au cas où le BIT venait à donner raison aux enseignants licenciés.