Burkina, Mali, Niger et CEDEAO : Le divorce
« Le Capitaine Ibrahim Traoré, Le Colonel Assimi Goïta et Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, respectivement Chefs d’État du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, prenant leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). », c’est l’essentiel du communiqué pondu conjointement par les Chefs d’État de ces 3 pays ce 28 janvier 2023.
Depuis le début de la vague des coups d’Etat dans la sous-région, plusieurs analyses voyaient déjà de loin ce divorce arriver avec la gestion approximative de ces différentes crises. Au lieu de mieux accompagner ces Etats frères et Amis, la CEDEAO a plutôt choisi de les asphyxier financièrement en leurs infligeant tout un chapelet de sanctions. Aujourd’hui, Le capitaine Ibrahim Traoré, Le Colonel Assimi Goïta et Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI ont décidé prendre leur responsabilité. « Après 49 ans d’existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger constatent avec beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme. En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissance étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenu une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censé assurer le bonheur. », indique le communiqué.
Il faut aussi noter que les 3 pays reprochent à la CEDEAO son inaction face aux attaques terroristes dont ils sont victimes. « L’organisation n’a pas apporté assistance à nos états dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et la sécurité ; pire, lorsque ces états ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopter une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes. », ont-ils soutenu. Quelles seront les implications socio-économiques ? La CEDEAO va-t-elle laisser partir facilement ces 3 pays ? Wait and sée.
L. KAW