50e édition des Assises de l’UPF : Les médias font le choix de la préservation de la paix et de la sécurité
La 50e édition des Assises de l’Union internationale de la presse francophone (UPF) s’est ouverte le mardi 09 janvier à Dakar, au Sénégal. Cette rencontre axée sur les médias et leur rôle crucial dans la préservation de la paix et de la sécurité s’est achevée aujourd’hui. Elle a regroupé plus de 200 délégués venus de 43 pays francophones dans le monde.
L’ouverture officielle de ces assises a été prononcée par le Président de la République du Sénégal, Macky Sall. Dans son intervention, il a salué le courage qui s’attache à l’exercice du journalisme en temps de conflit. En effet, de tout temps, des hommes et des femmes risquent leur vie et leur liberté pour informer vrai, en s’appuyant sur les normes éthiques de l’exactitude, de l’impartialité, de l’équité et de l’équilibre. Aussi, en temps de conflit, le débat reste entier sur la pratique dite du « journalisme embarqué » qui consiste, pour des reporters de guerre, à se faire transporter par des moyens militaires d’une partie belligérante pour couvrir le champ de bataille.« En tout état de cause, nous avons tous intérêt à la préservation du journalisme au sens noble du métier, celui de la sacralité des faits et du progrès des sociétés humaines. », a-t-il indiqué. « Je fais confiance à votre sens de l’auto critique et de l’autorégulation pour poser le débat et nous éclairer davantage sur les problématiques à votre ordre du jour. », a-t-il dit aux participants. Après avoir donné un bref aperçu de la campagne de désinformation entretenue par les médias contre les autorités sénégalaises, Madiambal Diagne, président de l’UPF, a soutenu que ces assises représentent un moment au cours duquel les journalistes doivent faire le choix d’être à la hauteur de l’obligation de la paix.
Durant ces trois jours, soit du 9 au 11 janvier, la capitale sénégalaise a offert diverses espaces de dialogue aux experts francophones pour le partage de leurs expériences sur des questions d’actualité et sur le rôle des médias et des journalistes face aux mutations profondes du monde contemporain. Dans ce sens, les assises sont meublées par un programme chargé. Après la cérémonie d’ouverture, les travaux se sont poursuivis dans l’après-midi du 9 janvier avec diverses séances de discussion. Les participants ont été conviés à la première table ronde portant sur la place et le rôle des médias en temps de guerre. Le constat est clair : les médias jouent toujours un rôle crucial durant les périodes de conflits ou de crises dans le monde. En effet le contrôle de l’information devient un enjeu crucial pendant ces situations. Les journalistes ont également partagé leur expérience et leur point de vue sur une certaine autonomie dans l’exercice de leur métier.
Outre la liberté de la presse dans les contextes de crise, les deux autres ateliers tenus en simultané se sont focalisés sur la désinformation et la manipulation des médias, notamment sous l’emprise de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies. Dans le même contexte, des travaux se sont également tenus sur la paix et la sécurité à l’heure des réseaux sociaux. Des journalistes, dotés de différentes expériences dans divers secteurs d’activités, ont largement discuté à propos des aspects négatifs et positifs de la technologie qui affectent de plus en plus profondément le métier journalistique. Les débats ont également analysé la position des médias au sein des réseaux sociaux, qui ont multiplié la quantité massive de communication, parfois au détriment de la qualité de l’information. Le premier jour de travail s’est achevé avec des interventions de qualité et enthousiastes des différents participants, qui en ont profité pour exprimer leurs opinions face aux divers défis actuels non seulement du monde, mais aussi du métier journalistique.
« Medias et enjeux de la sécurité alimentaire », c’est le thème qui ouvert les travaux des assises hier, 10 janvier. Plusieurs indicateurs convergent vers une crise alimentaire sans précédente dans le monde. Dans ce contexte, les assises de la Presse Francophone de Dakar portent un intérêt sur le devoir d’information indépendante et pluraliste des médias qui s’avère plus important en cette période de crise alimentaire dans le monde. Les professionnels des médias doivent alors faire le choix d’agir maintenant pour sauver des vies et investir dans des situations qui garantissent la sécurité alimentaire. Les assises se sont refermées ce jeudi.
Michel TCHADJA, envoyé de WARAA à Dakar